“Un business d’enfoiré”: comment les places de concerts sont revendues sur un marché parallèle

Obtenir une place de concert semble parfois relever de l’impossible. En cause : des groupes qui monopolisent les ventes pour les revendre au prix fort. Un commerce lucratif, mais illégal. Lire la suite

9 mai 2025, 10h59. Le doigt qui tremble, prêt à rafraîchir à la moindre seconde la page du site Ticketmaster, mastodonte de la billetterie en ligne.

11h : 300.000 personnes se connectent au même moment sur la plateforme. Toutes espèrent obtenir des places pour le concert de Bad Bunny. La superstar portoricaine vient d’annoncer quelques jours plus tôt une tournée mondiale.

13h04 : la file d’attente atteint son pic, celle-ci compterait plus de 500.000 participants, d’après Billboard France

Une foule bien trop grande pour être contenue par les deux salles françaises où des shows sont prévus. La Paris Défense Arena et le Stade Vélodrome ne peuvent respectivement accueillir que 45.000 et 67.000 personnes. Et même l’ajout d’une seconde date parisienne ne pourra pas suffire. 

Mais ce ne sont pas ceux qui auront actualisé leur page à la seconde près, ni ceux qui possèdent la connexion internet la plus rapide qui obtiendront des billets en premier. 

Ce sont ceux que les anglophones appellent les “scalpers” (voir lexique). Des personnes qui achètent en masse des tickets pour des événements live : des concerts, des compétitions sportives, ou encore des spectacles, dans le but de les revendre plus cher. 

Résultat : les prix souvent déjà élevés des places de concert s’envolent. Et seuls ceux prêts à dépenser plusieurs centaines d’euros peuvent y assister. 

Une pratique qui s’avère très lucrative, bien que condamnée par le Code pénal depuis 2012.  

Outrepasser les files d’attentes

Ces revendeurs sont armés d’outils qui leur garantissent de mettre la main sur des billets à presque tous les coups. Trois instruments s’avèrent précieux : les ticket-bots, des robots d’achat automatisés, les réseaux privés virtuels (VPN, pour changer d’adresse IP) et des “bypass links”, qui permettent de passer outre la queue. 

Il s’agit d’un lien censé être interne à l’entreprise, explique Bruno Grünemwald, expert en cybersécurité pour le laboratoire ESET, qui donne des avantages préférentiels aux salariés”. Cette URL donne ainsi la possibilité de naviguer sur un site web à des niveaux inaccessibles depuis la page Internet publique. 

Et si ces liens ne devraient pas être utilisés en dehors de l’entreprise concernée, il est possible de les fabriquer, poursuit le spécialiste. “Soit en comprenant comment fonctionne le site, en analysant la structure de son code, soit en comprenant comment fonctionne une URL qui permet d’accéder aux billets.

Ce sont des liens de l’entreprise Queue-it, spécialisée dans la gestion de files d’attente en ligne qui sont recomposés en masse par les scalpers. Car celle-ci est la prestataire principale de l’entreprise Ticketmaster, qui héberge les billetteries de la quasi-totalité des événements live en France. La société est déjà largement décriée par de nombreux fans pour ses temps d’attente à rallonge et ses bugs à répétition.  

Interrogées à ce propos, ni Queue-it, ni Ticketmaster n’ont répondu à nos sollicitations.

Une communauté organisée sur Discord

Fabriquer un lien qui permet d’outrepasser la file d’attente requiert ainsi des compétences techniques importantes. Compétences que tous les revendeurs n’ont pas. 

Alors pour obtenir ces URL, la plupart d’entre eux passent par des serveurs Discord dont l’accès est payant, désignés dans le jargon comme des “cookgroups”. Le plus réputé d’entre eux, BabaTicket est accessible moyennant un abonnement mensuel de près de 60€. Nous avons pu y avoir accès.

Fondé au mois de janvier 2024, le groupe compte désormais près de 800 membres. Et au-delà de fournir des outils pour le scalping, la plateforme est entièrement dédiée au commerce de la revente de places pour des événements live. 

Une dizaine de personnes composent le “staff” qui administre le serveur. Ils sont eux-mêmes des revendeurs expérimentés et de fins connaisseurs du secteur de la billetterie. Lorsque la vente pour la tournée d’un artiste est annoncée, ce sont eux qui publient leur analyse de marché détaillée pour l’occasion. 

Quleques jours avant la mise en vente des places pour le concert de Drake, artiste canadien, les gérants de BabaTicket publient leur analyse du marché pour chaque ville concernée par la tournée. Capture d’écran prise sur le serveur Discord BabaTicket le 25 juin 2025.

Pays par pays, puis ville par ville, figurent ainsi les dates des concerts et de la mise en vente des tickets. On trouve aussi des estimations des tarifs officiels et les potentiels prix à la revente. Viennent ensuite les conseils d’investissement et “les opportunités spécifiques par marché”. 

Pour la tournée européenne de Drake, par exemple, Londres et Berlin seraient les placements les plus sûrs. Il est toutefois conseillé de viser des places premium pour la première et billets en fosse pour la seconde. 

De même, le show du rappeur prévu à Milan promettrait de “bonnes marges et une forte demande”, car le concert serait particulièrement attractif “pour les touristes et les italiens CSP+”, exposent les administrateurs. Mais au contraire, Zurich, Hambourg et Munich resteraient “des marchés de niche”, selon eux.

Un business du chiffre 

Sur le serveur, on parle aussi chiffres, en empruntant au lexique boursier. Pour chaque date, il est question de “ROI estimé”, le fameux retour sur investissement à attendre, et de répartition du “portefeuille” entre chaque événement. Mais attention, alerte l’équipe qui gère le serveur, les stratégies sont à adapter à la “trésorerie” de chacun. 

Car si cette pratique qui peut s’avérer très rémunératrice, le scalping engendre parfois des problèmes de fiscalité pour les revendeurs. Alors puisque BabaTicket souhaite offrir une approche complète du “resell” (revente, en anglais), ses administrateurs s’appliquent également à conseiller les utilisateurs sur leurs finances. 

La revente habituelle de billets est sanctionnée par une amende de 15.000€, montant jusqu’à 30.000€ en cas de récidive. Déclarer de tels revenus en France peut donc s’avérer risqué. Sur la plateforme, un sous-groupe entier est dédié au sujet de la fiscalité mettant en avant les pays aux impôts les plus avantageux. 

Les administrateurs proposent par exemple de créer une “conciergerie” en Bulgarie, au Delaware ou à Dubaï. Un tel montage permet de facturer des services à leurs clients en toute discrétion, tout en profitant de taxes faibles, voire inexistantes. 

Le cookgroup présente aussi un autre avantage important : il met en relation toute la communauté de revendeurs. Car une fois la vente officielle passée, ce sont les scalpers qui ont le monopole de la revente. Le serveur leur permet ainsi de s’accorder entre eux sur les prix.

Ils se concertent donc pour tenter de proposer des prix élevés afin de maximiser leurs marges. Une partie du marché s’écoule sur les réseaux sociaux, Instagram, X, et WhatsApp en tête. L’autre, sur les plateformes de revente en ligne.

Un hic, ces dernières mettent en avant le vendeur le plus bon marché. Alors lorsque certains préfèrent “lowball”, c’est-à-dire baissent drastiquement leur prix de vente pour écouler leur stock plus vite, c’est un déferlement sur la discussion de groupe. 

Vous êtes des fous Drake lowball j’ai jamais vu ça de [ma] vie vous paniquez pour rien

bannez les lowballer svpp

J’vous déteste les lowballers

Bah up [= augmente] ton prix arrête de lowball merde” 

Le serveur Discord ressemble ainsi à une place de la bourse, où c’est la loi de l’offre et la demande qui règne. Et sans régulation aucune, les prix peuvent s’envoler. Une place en fosse pour le concert de la chanteuse américaine Billie Eilish est vendue 151€  sur la billetterie officielle de TicketMaster. 

Sur Viagogo, la plateforme de revente la plus utilisée par les scalpers, les dernières se sont soldées à 1209€. Également sollicitée, l’entreprise suisse n’a pas répondu à nos questions sur son rôle dans la facilitation de ce commerce illégal. 

Si l’exemple est extrême, à en croire les chiffres partagés par les revendeurs sur le serveur, la marge minimum par billet s’élève en moyenne à une cinquantaine d’euros. Mais selon l’occasion, le prix de revente peut correspondre au double, voire au triple du prix de base. 

Parfois, c’est la douche froide pour les revendeurs quand leur stock de tickets est élevé alors qu’aucun acheteur ne semble intéressé par l’événement. Le scalping prend alors des allures de roulette russe où les variations de prix et les hasards du marché ne peuvent être anticipés. Un aspect quasi ludique, apprécié par certains scalpers

Le guide complet du scalper

Une fois le stratagème d’achat et de mise en vente appliqué, le staff renseigne sur le plan d’action à suivre. Il s’agit alors de tout mettre en œuvre pour s’assurer de rafler le plus grand nombre de tickets, et de les vendre au meilleur prix, dès que possible. 

Dans ce but, les gérants de BabaTicket invitent les revendeurs à soigner leur service client, mais aussi à appliquer des stratégies marketing plus agressives : “capitaliser sur la FOMO [fear of missing out : peur de rater] des fans et l’effet ‘dernière chance’” ou “créer de la rareté artificielle avec un peu d’inventaire visible

Et pour compléter, le cookgroup met à disposition nombre d’instruments proposés à des tarifs préférentiels. Et ce, grâce à des partenariats conclus entre les administrateurs du groupe et les fournisseurs de ces services. Outils de comptabilité, VPN, générateurs d’adresses mail fictives, serveurs proxy, ticket-bots, la panoplie complète se révèle être onéreuse. 

Pour les scalpers qui procèdent à grande échelle, les ticket-bots sont en effet indispensables. Ces robots permettent d’automatiser l’achat des places de concert, de cette façon, ils peuvent en obtenir une quantité importante en un temps record. Ces logiciels sont capables de naviguer sur le site de la billetterie, sélectionner l’événement souhaité ainsi que les catégories qu’ils ont l’instruction de privilégier. 

Ceux-ci peuvent ensuite remplir seuls le formulaire d’achat avec les informations transmises par le codeur et achever la transaction. Le tout en quelques secondes seulement. Sur le serveur, des utilisateurs affirment acquérir plusieurs centaines de places par vente, grâce à ces bots. 

Les sites de billetteries, à l’instar de TicketMaster, utilisent des tests CAPTCHA, pour vérifier “si vous êtes bien un humain”, afin de lutter contre ces bots. Toutefois, ces derniers, de plus en plus performants, peuvent outrepasser ces contrôles. Sinon, c’est au codeur de remplir cette section lui-même, à la main. Rendant là-encore peu efficaces les protections utilisées par le site. 

L’utilisation des ticket-bot est strictement prohibée dans tous les pays de l’Union européenne depuis 2022. Pourtant, “il existe une économie de la mise à disposition d’outils malveillants, décrit Bruno Grünemwald, ces logiciels malveillants qui vont ensuite être mis soit à la location, soit à la vente”, poursuit-il. 

Ces services peuvent coûter jusqu’à 1000$ par mois. Mais sur BabaTicket, des abonnements préférentiels sont proposés entre 150 et 250$. Des prix défiants toute concurrence pour les revendeurs. 

À plusieurs reprises, les administrateurs du serveur soulignent que la revente habituelle de place pour des événements live n’est pas autorisée en France, et que l’utilisation de ces bots est “controversée”. 

Interrogés sur leur rôle dans la promotion de ce commerce, les gérants de BabaTickets n’ont pas répondu à nos sollicitations. Près de 48 heures après l’envoi de notre message, le compte Instagram dédié à la promotion du serveur a été supprimé. Ce dernier comptait plus 2600 abonnés.

Une communauté d’entraide

Au sein du cookgroup, le prix des bots peut facilement être rentabilisé. Puisque sur ses 800 membres, la plupart n’en utilisent pas, ceux qui le font mettent leur service à disposition de la communauté, moyennant une commission. 

Ils se font appeler les “runners” et touchent environ 20€ pour chaque place acquise grâce à leur force de frappe démultipliée. Ces revendeurs de grande ampleur se font généralement plus discrets que leurs comparses sur le groupe. 

Car la plupart des scalpers procèdent “mano”, c’est-à-dire sans bot. Ils peuvent donc d’abord passer la file d’attente avec les bypass links, puis les VPN et les serveurs proxy leur permettent de changer d’adresse IP, pour pouvoir acheter plus de tickets. 

Cette pratique du scalping est plus artisanale et nécessite de jongler avec les différents outils pendant plus d’une heure au moment de la vente. Or, cela ne garantit pas toujours des résultats probants. 

C’est la première fois que c’était aussi compliqué de cop des places en mano pour un drop”, analyse d’ailleurs l’un des administrateurs du serveur après l’ouverture de la billetterie du concert de Drake. Comprenez que c’était la première fois qu’il était si dur d’acheter des tickets sans bots au moment de la mise en vente. 

Les “runners” permettent donc d’assurer la vente en garantissant un minimum de places réservées aux revendeurs du serveur. 

Mais cela n’empêche pas les talents pour “cop mano” des uns et des autres d’être largement documentés sur deux sous-groupes du serveur Discord. Ceux-ci sont consacrés aux succès et aux ventes de chacun. C’est alors le concours à celui (car ce sont en majorité des hommes) qui aura eu le plus de places, qui aura dépensé le plus d’argent pour les obtenir, qui aura fait le plus grand bénéfice. Le tout, à coup de captures d’écran brandi comme des trophées dans la conversation.

Les utilisateurs partagent le nombres de places achetées pour les deux concerts Drake prévus à Paris en septembre 2025. Certains d’entre eux remercient les runners qui leur ont permis d’obtenir ses tickets. Capture d’écran anonymisée prise sur le serveur Discord BabaTicket le 25 juin 2025.

C’est alors le concours à celui (car ce sont en majorité des hommes) qui aura eu le plus de places, qui aura dépensé le plus d’argent pour les obtenir, qui aura fait le plus grand bénéfice. Tout cela à coup de captures d’écran brandies comme des trophées dans la conversation.

Le code d’honneur

D’après les messages postés sur le groupe, la plupart des revendeurs sont âgés de 15 à 25 ans. Une trentaine de membres, les plus actifs, échangent plusieurs heures par jour sur le serveur. Le gros de la conversation tourne souvent autour des événements sur lesquels miser et des variations de prix des tickets à écouler.

Mais on échange aussi conseils sportifs, blagues complices et coups de gueule en tout genre. Les administrateurs organisent même plusieurs activités pour souder la communauté. 

Jeux-concours pour gagner des places gratuites (pour les revendre ou pour en profiter), enchères sur des billets recherchées, organisation d’un repas annuel : tout est fait pour créer un esprit d’équipe. 

Les gérants du serveur mettent d’ailleurs en avant le côté familial de BabaTicket. La loyauté est d’ailleurs valorisée :  les cookgroups concurrents sont fréquemment pointés du doigt pour leur incompétence ou leur absence de résultat. 

Et avec cette loyauté, c’est un certain code d’honneur qu’on enjoint les membres à suivre. Tant avec les revendeurs qu’avec leurs clients. Interdiction de vendre plusieurs fois le même billet, ou de ne pas respecter sa partie du contrat, sous peine de se faire bannir du serveur. 

Les faux tickets qui “bippent rouge” lorsqu’ils sont scannés à l’entrée des salles, les “scammers” qui déclarent avoir payé sans fournir de preuve, et ceux qui “flake”, c’est-à-dire, qui annulent une vente, sont persona non grata. 

Deux onglets sont d’ailleurs consacrés aux “legit-check” qui invitent les membres à se noter les un les autres pour éviter toute mauvaise transaction.

“Mentalité Précaire” 

Toutefois, ce code d’honneur semble s’arrêter à la transaction financière. Aucun remord du côté des revendeurs en ce qui concerne l’envolée des prix des places de concert. Exemple criant avec les trois dates parisiennes annoncées par Théodora, étoile montante de la scène francophone, au mois de juin. 

Engagée pour la question de l’accessibilité de ses shows à tous, l’artiste met alors en vente des billets réservés “aux personnes précaires”, pour la somme de 25€, sans justificatifs nécessaires. 

De quoi faire les affaires des scalpers, qui avait pourtant snobé l’ouverture de la billetterie, peu au courant du succès de la jeune femme. Pourtant, durant sa prévente, le stock de places s’écoule en moins de deux minutes. Alors quand la mise en vente officielle a lieu une heure plus tard, tous se ruent finalement sur les tickets restants.  

S’ensuivent nombre de réactions sexistes violentes envers l’audience supposée féminine de Théodora : “dans lbon [la fosse] va yavoir que dla chienne à 2 doigt d’aller”, écrit un revendeur, avant qu’un autre lui réponde : “vraiment ptn [putain] faut pas voir sa meuf là bas j’vous l’dis.” Et un dernier de conclure :“Des gros boudins boutonneuses”. 

Mais surtout des commentaires narquois sur la démarche de la chanteuse, qui avait indiqué sur ses réseaux sociaux : “S’il vous plaît, avant d’acheter un billet dans cette catégorie regardez-vous et demandez-vous sincèrement si cette catégorie est faite pour vous.”

Mentalité précaire”, commente alors un scalper, à propos de la capture d’écran où l’on voit qu’il a acheté 21 tickets au tarif réduit. “On est pauvre aussi ici”, renchérit un second, ou “mes clients sont broke [fauchés, en anglais], tranquille”, affiche un autre. 

Et c’est une saveur douce-amère qui reste chez leurs clients. Maxime* revend des places de concert sur les réseaux sociaux depuis quelques mois. C’est le seul des quinze revendeurs contactés qui ait accepté de nous répondre. Il avoue que les réactions de ses acheteurs sont mitigées.

“Même si je vends [les places] plus cher, ils sont super contents. Et de l’autre côté, des fois, tu as des gens qui t’insultent, décrit-il, moi aussi, ça m’énerverait de ne pas avoir des places parce que des gens les prennent pour les revendre”, concède le jeune homme. 

De son propre aveu, “éthiquement, en prenant un peu de recul, c’est un peu un business d’enfoiré”. Mais Maxime ne compte pas s’arrêter pour autant et conclut : “S’il y a des sous à prendre, il faut les prendre. Il ne faut pas laisser quelqu’un d’autre les prendre à sa place”.

*le prénom a été modifié


Lexique :

bypass link : lien qui permet de ne pas passer par la file d’attente d’une billetterie en ligne

cookgroup : communauté consacrée au business de la revente, généralement spécialisée sur la revente de places de concert, de chaussures de sport ou de produits dérivés Pokémon

cop : acheter, obtenir 

drop : mise en vente 

flake : ne pas honorer sa part dans un contrat, se retirer d’une vente déjà conclue

lowball : sous-estimer le prix de vente d’une place 

lowballer  : personne qui lowball

mano : sans bot 

resell : business de l’achat-revente

runner : personne dotée d’un bot, qui par ce moyen achète des places aux autres revendeurs de la communauté avec une commission pour chaque place

scalping : pratique qui consiste à acheter des places pour des événements en gros afin de les revendre en générant un profit 

scalper : personne qui pratique le scalping

scam : arnaque

scammer : arnaqueur

serveur proxy : intermédiaire entre un appareil de navigation et le reste du réseau Internet.

ticket-bot : logiciel permettant de faire des achats de manière automatisée sur une billetterie en ligne 

VPN : Virtual private network, réseau privé virtuel qui permet de changer l’adresse IP d’un appareil en le localisant dans un pays tiers.